mercredi 23 novembre 2016

Voter Fillon, ou crever "socialiste"!

En politique, c’est comme dans la grande distribution. L’important, c’est l’étiquetage !

« ... cela n’enlève rien au fait que je m’opposerai à celui qui se voit comme un Thatcher français, et qui renforcerait bien de nos problèmes économiques au lieu de les résoudre ... », nous dit l’auteur d'un article récemment publié sur Agoravox.

Je ne crois pas que Fillon se voie comme un « Thatcher » français. C’est simplement l’auteur de l’article qui le voit comme tel.

C’est vrai, le programme de Fillon demande de tels efforts, et soulève de telles oppositions qu’il pourra difficilement être réalisé dans sa plénitude. Mais le véritable mérite de Fillon n’est pas dans son programme, il est de parler vrai, de ne rien cacher ni des difficultés du moment, ni des efforts nécessaires.

Et c’est précisément ce que lui reprochent tous ses adversaires, car il est évidemment plus facile d’endormir la populace, et de lui laisser croire que la France serait en quelque sorte détachée du reste du monde, qu’elle échapperait aux transformations de l’histoire, que la population française, miraculeusement épargnée par une volonté divine, pourrait tranquillement continuer à vivre en travaillant 35 heures par semaine, en ayant en fait deux mois de vacances par an (ce qui n’existe nulle part au monde), que les Français pourraient partir en retraite avant les autres, et que tout finirait bien, à la fin des fins, par s’arranger miraculeusement.

La « gauche » européenne et mondialiste se cache derrière l’illusion d’un mur protecteur qui mettrait la France à l’abri du reste du monde. La France importe massivement les produits de consommation de Chine, elle va jusqu’à vendre à des investisseurs chinois (ou autres) les infrastructures stratégiques que sont ses aéroports, mais par miracle, le « travailleur français » conserverait ses « acquis sociaux », et ne serait jamais soumis au traitement réservé aux coolies chinois. Quel aveuglement ! Quelle illusion !

C’est pourtant Fillon qui est accusé d’être un « traditionnaliste », un « catho » plus ou moins illuminé, un « antiaméricain », un « ami de Poutine ».

Fillon est dans la réalité. En aimant la France et en connaissant son histoire, il se prépare à l’avenir, et il propose d’agir. Il est catholique : serait-ce un crime, une tare irrémissible ? Il aurait pu être juif, protestant, athée, franc-maçon, mais il est « catho », et pour tous les conformistes de notre société socialo-hédoniste, la messe est dite, en quelque sorte.

Fillon n’est bien sûr pas antiaméricain, et en proposant de renouer un dialogue avec la Russie, il ne fait que proposer le retour au bon sens.

Fillon n’est pas davantage Thatcher. Fillon demande aux Français de faire des efforts. A défaut, la France sera condamnée à végéter, à s’éteindre, à mourir progressivement, mais sûrement, à petit feu, sur le réchaud des petites combines socialistes, européanistes et mondialistes.

Petites combines et grosses ficelles. La plus évidente de ces combines, à ce jour, est de permettre à des membres du PS de signer une déclaration disant qu’ils adhèrent aux valeurs de droite, et de participer, en toute impunité, à la primaire de la droite et du centre, faussant ainsi le sens du suffrage. Bruckner, journaliste du journal Le Monde, n’a pas hésité à déclarer à la télévision qu’il entendait participer à la fois aux primaires de la droite et du centre. Aucune protestation, impunité garantie.

Honte ! Honte à tous ces combinards malhonnêtes !

La véritable raison du succès - certes, provisoire et précaire - du candidat Fillon, ce n’est pas son programme, c’est en réalité le message moral qu’il adresse à la France. C’est ce message que ses adversaires ne veulent pas entendre. Ce message est double :c’est tout d’abord l’amour de la France, mais ici, ça ne s’explique pas, ça se ressent. C’est ensuite l’appel à l’effort.

« Celui qui ne travaille pas ne mange pas. » Ces paroles ne sont pas seulement tirées d’un discours de Lénine, ce sont celles d’une épître de saint Paul. Bien sûr, c’est fâcheux, car, lui aussi, il était chrétien !

Dimanche, en définitive, le choix est simple : voter pour vivre, ou crever « socialiste », au sens PS du terme.

dimanche 28 août 2016

"Que me veux-tu, femme?" ou le burkini, roman de l'été


Pour ceux qui, au cours de l’été 2016, étaient en manque d’idées, le burkuni restera dans les mémoires comme un don béni des dieux,  peut-être faudrait-il dire, un don d’Allah ! Quel festival d’idées, de propositions, de recommandations, de déclarations. Même le Conseil d’Etat dont on connaît, à toutes les époques, et surtout aux époques troublées, les courageuses décisions, aura eu l’occasion d’enrichir sa jurisprudence. Quant aux hommes politiques, ils auront trouvé là un véritable Eldorado, les uns réclamant à cor et à cri une loi sur la question, les autres nous disant qu’il vaut mieux attendre, le Président, dans son immense sagesse et avec son sens bien connu du compromis, suggérant de ne tomber « ni dans la stigmatisation, ni dans la provocation », ce qui est bien la preuve que lorsque l’on a rien à dire,  il reste possible de faire entendre sa voix. Nous ne sommes guère avancés.

Sarkozy, quant à lui, veut-un débat sur la question de l’identité nationale. On pourrait lui objecter que ce débat est inutile, ou qu’il a déjà eu lieu, ou encore, que nous débattons de la question en permanence. Mais à ce propos, est-ce réellement la question , et quel rapport peut-il bien exister entre l’identité nationale  et les pratiques religieuses?

Personne, en France, ne conteste sérieusement la liberté religieuse. Chacun est libre d’avoir ses croyances, ou de ne pas en avoir, ou d’en changer, ou de ne ressentir sur cette question qu’une profonde indifférence. Un débat sur l’identité nationale n’y changera rien. De façon sous-jacente, l’idée de ce débat est sans doute, chez ses promoteurs, de parvenir à la conclusion que certaines croyances ou certaines pratiques religieuses sont inconciliables avec l’identité française.

L’idée même d’un tel débat occulte une autre question. L’homme ne vit pas que de pain, la société n’a pas que des besoins matériels, ses problèmes ne se réduisent pas à des questions de production, d’emploi, de coût, de revenu, de fiscalité, de compétitivité, de balance des comptes, de déficit budgétaire. La société a également des besoins de morale et de spiritualité, ces besoins ne sont pas chiffrables, et ces besoins n’apparaissent pas plus dans les statistiques que dans les programmes politiques.

La nécessité d’avoir une croyance, un idéal, une utopie dépassant les simples besoins matériels de la société est vitale. La religion peut être une réponse. Mais bien entendu, cette réponse ne doit pas nous renvoyer à l’obscurantisme.

Les religions évoluent. Ainsi, s’agissant de la place de la femme dans la société, ni la religion juive, ni la religion chrétienne, si on en juge par certains textes, ne lui étaient particulièrement favorables. On connaît la brutalité des paroles de Jésus : « Que me veux-tu, femme ? » Pourtant, cela n’a pas empêché des sociétés dominées par le christianisme d’évoluer, et de reconnaître, après bien des combats, le principe de l’égalité de l’homme et de la femme que personne ne remet, ou ne devrait pouvoir sérieusement remettre en cause.

Il faut qu’il en aille de même avec l’Islam, comme avec toutes les religions. La situation inférieure de la femme, la polygamie ne sont plus admissibles aujourd’hui. S’indigner que sous le couvert d’interprétations de textes religieux, certains individus prétendent ne pas respecter des règles de vie qui se sont imposées après bien des luttes, et qui sont devenues, dans notre société, des valeurs morales, ce n’est pas attaquer une religion, ce n’est pas la stigmatiser, c’est simplement fixer des limites qui s’imposent à tous, et qui ne peuvent être impunément transgressées.

Il existe bien aujourd’hui une religion universelle. C’est celle de l’argent, comme si l’argent pouvait nous apporter le bonheur ou le paradis. La France, comme le reste du monde, semble emportée, dominée par un déferlement de matérialisme, au sens le plus banal, le plus vulgaire et le plus immédiat du terme, c’est-à-dire par une avidité de biens matériels que rien n’arrête, et qu’aucune richesse ne semble en mesure de satisfaire. Les plus riches veulent être encore plus riches.

Avoir un idéal, croire dans une religion ou dans une utopie, c’est ce qui nous permet de rester des hommes, et de ne pas nous comporter comme des animaux dont la seule nourriture serait le pouvoir et l’argent. La morale, fondée sur un idéal, n’est pas une contrainte, c’est une liberté, celle de choisir entre le bien et le mal. Pour avoir trop longtemps nié ou ignoré ces principes, et pour leur avoir préféré un culte effréné de la consommation, de l’hédonisme et de l’argent, la société se transforme progressivement en un monde infernal. Le prix de notre immoralité, c’est, au quotidien, l’injustice, la corruption, le mensonge, la tricherie, le favoritisme, l’individualisme, la lâcheté. C’est aussi une classe politique française et une caste de privilégiés particulièrement corrompues, moralement, sinon juridiquement, corrompues.

Il est urgent de réagir. La religion peut nous y aider, ou tout autre idéal. Mais il faut être clair. Si la religion est libre, elle n’a pas tous les droits, et c’est une faute de reculer devant l’obscurantisme et d’accepter, au nom d’une prétendue liberté religieuse, des pratiques rétrogrades et moyenâgeuses.

Quant au débat sur l’identité nationale, heureux celui qui croit …

 

 

jeudi 7 juillet 2016

Michel Rocard, capitaine de pédalo avant l'heure


A l'heure où tous ses ennemis lui rendent hommage, comment ne pas évoquer Michel Rocard et la proposition qu’il avait faite en 1980 d’envoyer la flotte française dans la Baltique pour recueillir les Polonais fuyant la répression des autorités communistes, à l’époque du mouvement Solidarnosc et de Lech Walesa. 

Quelle lucidité ! Quelle vision !

Car la proposition du devin est toujours d'actualité. Il faudrait  aujourd’hui envoyer la flotte recueillir au large de l’Angleterre les mêmes Polonais, chassés par le Brexit  et les horribles populistes anglais, âgés, nationalistes, pauvres et gâteux, abrutis par les mensonges d’un stipendié de la Moscovie, d’un Russe, ancien maire de Londres, l’ignoble Boris.

Nous ne savons pas si la France a encore une flotte, mais ne désespérons pas, car, c’est sûr, elle a au moins, pour la diriger, un authentique capitaine de pédalo.

Souhaitons qu'il ait entendu la leçon. Pour que la flotte parte, et que la France coule, suivons la voie tracée par Rocard, la voie d’eau.


jeudi 3 mars 2016

Le cri des amis de Depardieu : "Gérard, reviens!"

Vous avez sans doute appris que Gérard Depardieu a obtenu un passeport russe. Les Russes lui ont filé le passeport, et ensuite, ils l'ont envoyé en Mordovie.

Vous ne savez même pas où c'est, la Mordovie. Mais ce que vous savez pas non plus, c'est qu'en Mordovie, il y a les habitants, les Mordves.

Vous avez pensé à Gégé vivant à l'étranger, entouré de Mordves, avalant tous les jours sa bière et sa vodka avec les Mordves? Qu'est-ce qu'y doit en avoir marre!

Il a vraiment fallu qu'ils t'aient fait souffrir en France pour que tu ailles là-bas. Alors, Gérard, si t'en as marre des Mordves, t'as rien à nous expliquer, on comprend, laisse tomber les Mordves, fais-pas le con, et reviens!

lundi 29 février 2016

La course aux armements est repartie!


C’est le journal Le Monde qui nous le révèle, dans son édition de ce jour, avec un article intitulé : « A Paris, les policiers des BAC équipés de fusils d’assaut contre les « tueries de masse » »

Selon cet article :

« Les BAC seront … équipées pour la première fois de 204 fusils d’assaut HK G36 – jusqu’ici réservés aux forces d’intervention d’élite – de 1 474 casques et visières balistiques, 1 835 gilets pare-balles porte plaque et de 241 boucliers balistiques souples, tous deux résistant aux kalachnikovs. Ces nouveaux moyens, dont les livraisons s’étalent jusqu’à la fin de juin, comptent aussi 116 pistolets à impulsion électrique (Taser), 134 lanceurs de balle de défense, 981 bâtons télescopiques de défense, et 25 200 munitions de défense à courte portée… »


Si l’on admet que chaque policier doit au minimum être doté, avant tout autre équipement, d’un gilet pare-balles, et compte tenu du nombre de gilets disponibles, l’effectif concerné s’élève à 1.835 policiers.

Mais ces policiers ne recevront pas tous le fusil d’assaut HK G36 dont parle le journal Le Monde, puisqu’il n’y en a que 204.

Il va donc falloir donner autre chose aux 1.835 – 204, soit 1.631 policiers qui ne recevront pas le fusil HK G36.

A défaut de HK G36 ou d’autre espingole, et pour être juste, on distribuera donc en priorité les 1.474 casques et visières balistiques.

Ce après quoi il demeurera néanmoins 1.631 – 1474 = 157 policiers qui n’auront ni fusil, ni casque, ni visière. Ne nous écartant pas des voies de la justice, nous leur donnerons donc les 116 pistolets à impulsion électrique qui restent.

Mais il faut encore équiper  les 157 – 116, soit 41 policiers qui n’ont rien reçu. Et c’est là que le génie français de la logistique l’emporte, car à ces policiers qui n’ont ni fusil, ni casque, ni visière, ni pistolet et qui sont donc particulièrement exposés, que l’on pourra  confier l’indispensable matériel de défense, soit 241 boucliers balistiques souples, 134 lanceurs de balle de défense, et 981 bâtons télescopiques de défense.

Dans notre pays cartésien, le statisticien qui, après le logisticien, sommeille en nous, aura vite compris que sur ces 41 policiers sans fusil, sans casque, sans visière et sans pistolet, chacun d’entre eux pourra quand même recevoir, en moyenne, 5,87 boucliers, 3,26 lanceurs de balles, et pas moins de 23,92 bâtons télescopiques.