Depuis
son départ en retraite, depuis le régime que lui imposait son épouse, depuis
qu’il avait retrouvé une certaine forme, depuis qu’il s’était inscrit au club
de randonnées avec d’autres vieux , depuis qu’il pensait avoir découvert sa
voie dans l’altruisme, et sa vocation dans la bienfaisance, depuis qu’il
donnait des cours d’alphabétisation aux réfugiés, depuis qu’il était devenu
bon, pour Pchetchkov, tout allait bien. Pchetchkov
songeait même à bientôt donner un coup de main aux restaurants du cœur, ou à
une autre association. Il pourrait peut-être également laver les pieds des
clochards, des malades et des indigents. Après tout, ce n’était pas un monopole
du pape. Bref, Pchetchkov ne manquait pas de projet. Il envisageait à présent
de se remettre aux mathématiques, à la géométrie, ou aux échecs, et de relire
le manuel de géographie qu’il avait eu en 6ème . Pchetchkov pensait
également apprendre le chinois. Tout cela était le signe, chez Pchetchkov, ainsi
que lui-même en était convaincu, d’un nouvel épanouissement et d’une bonne
santé physique et mentale. Surtout mentale. Donc, pour Pchetchkov, tout allait
bien. Trop bien. Peut-être.
Pchetchkov
pensait parfois à Léon. Léon, c’était le nom d’un ouvrier qui travaillait au
marbre, dans l’imprimerie du journal local où Pchetchkov faisait alors – il y a
plus de cinquante ans - ses débuts dans le journalisme. Ses débuts ? Il
faudrait plutôt parler « des » débuts, et non de « ses »
débuts, puisqu’en fait, Pchetchkov ne serait jamais journaliste. Pchetchkov ne
ferait jamais carrière dans la presse. Mais enfin, il restait qu’il avait
travaillé comme rédacteur dans un journal, et qu’il avait rencontré Léon. Au
marbre, là où on fabriquait le journal. Lorsque Léon était parti en retraite,
ses collègues lui avaient offert une canne à pêche. On avait fait une petite
fête, et on avait pris une photo de Léon, et de sa canne à pêche. C’est
Pchetchkov qui avait été chargé de rédiger un petit article sur le départ en
retraite de Léon. L’article avait été publié, dans les pages régionales du
journal, avec la photo de Léon. Et puis, Léon était parti. Qu’est-ce qu’il a dû
s’emm…er, Léon ! C’est très emm…ant de rester toute la journée à la pêche
pour ne rien attraper, ou pas grand’chose. Mais alors, si pêcher, c’est déjà emm…nt
pour les pêcheurs, ça l’est forcément encore plus pour ceux qui n’aiment pas la
pêche. Rien ne prouvait que Léon était pêcheur. D’ailleurs, sur la photo, Léon,
avec sa canne à pêche, paraissait un peu triste. Quoi qu’il en soit, depuis
quelque temps, Pchetchkov pensait à Léon. Pchetchkov, lui aussi, s’ennuyait.
C’est
ainsi que, dans l’esprit de Pchetchkov, une idée originale qui germait depuis
longtemps, s’imposa soudain avec netteté. Le moment n’était-il pas venu de faire
un petit voyage à Moscou, et de retrouver quelques amis autour d’un petit verre
de vodka, ou même, de retrouver quelques verres de vodka en compagnie de nombreux
amis ? Pchetchkov prit la décision de partir pour Moscou, et d’entreprendre
son cent cinquante septième voyage en Russie, pays qu’il avait l’impudence, ou
l’imprudence, de prétendre un peu connaître, mais qui lui cachait toujours
quelques mystères, ainsi qu’il devait encore une fois le constater.
Un
voyage en Russie, ça se prépare, et ça commence par une demande de visa.
L’obtention d’un visa relève en principe d’une démarche auprès du consulat. A
présent, les autorités consulaires russes permettent à des agences privées de
proposer leurs services aux voyageurs, et d’effectuer en leur nom, moyennant
finances, les indispensables formalités.
Pchetchkov,
homme pressé, soucieux d’éviter les files d’attente, et d’échapper aux risques
liés à la combinaison diabolique et aléatoire des jours de fermeture et des
horaires d’ouverture des bureaux du consulat de la Grande Russie, s’adressa
donc à l’une de ces officines.
L’agence
mit en garde Pchetchkov. Il pouvait certes demander un visa touristique pour la
Russie, mais eu égard à ses cent cinquante six séjours précédents au pays des
tsars et des soviets, les autorités pourraient objecter que Pchetchkov ne pouvait
sérieusement prétendre faire du tourisme, qu’il avait certainement déjà visité
tous les musées, que son voyage avait nécessairement d’autres motifs, et que sa
demande de visa touristique, suspecte, pourrait bien être rejetée. Pchetchkov
était conscient du risque, il avait déjà été éconduit, et savait par expérience
qu’une photo qui lui ressemblait trop, et qui ressemblait encore plus à celle
de son passeport, pouvait être un motif de refus de visa. Tout cela donnait à
réfléchir.
Se
rappelant qu’il faisait partie de la Chambre internationale de médiation et de
conciliation chargée de régler les différends survenant entre producteurs, négociants et courtiers en
rutabaga, organisme dont le siège est situé quelque part en Sibérie, et profitant
d’une réunion à Moscou des membres de cette association, conviés à débattre de
la confusion possible entre le navet, le rutabaga et les autres cruciféracées, et
des risques de tricherie qui en découlent, Pchetchkov se résolut à demander en
définitive un visa d’affaires, lequel lui fut facilement accordé.
Le voyage
s’annonçait bien.
C’est
ainsi que par une journée, certes un peu maussade, de la fin juin, Pchetchkov
débarqua à l’aéroport de Domodedovo, qui est l’un des aéroports desservant
Moscou. A la descente de l’avion, heureux d’arriver enfin sur le sol russe,
Pchetchkov, sans se hâter, emprunta les longs couloirs du terminal. Alors qu’il
apercevait déjà les postes de contrôle de la police russe des frontières, et qu’il ne lui restait plus que quelques
marches d’escalier à franchir, notre voyageur vit arriver, ou plutôt déferler, sur
sa droite, une vague énorme et bruyante, une sorte de nuage de sauterelles, une
véritable nuée de touristes, qui le dépassèrent
et occupèrent rapidement, sans coup férir, les files d’accès menant au contrôle
des passeports.
Ceux qui
ont lu « les lettres de Russie » d’Alphonse de Custine se
souviendront peut-être du passage dans lequel est décrit, sous une plume certes
malveillante, le contrôle lent, méfiant, méticuleux, tatillon des policiers et des
douaniers de sa majesté l’Empereur de Russie, à l’arrivée des voyageurs
étrangers. Cela se passait au XIXème siècle. Les lecteurs de Custine n’auront
pourtant qu’une faible idée de ce qu’est aujourd’hui le contrôle des voyageurs
arrivant à Domodedovo.
Après une
progression d’une heure et demie vers le poste de contrôle, progression quasiment
imperceptible, en tous les cas invisible à l’œil nu, et au bout de quelques instants
supplémentaires passés à attendre le résultat des vérifications du policier,
instants brefs qui lui parurent pourtant une éternité, Pchetchkov, dévisagé,
scruté par le fonctionnaire de police, mais
essayant de conserver un aspect souriant et aimable, et d’adopter une
contenance apparemment sereine malgré les noirs desseins qui le menaient en
Russie, Pchetchkov entendit enfin le bruit sec et caractéristique du tampon
apposé dans son passeport. Sans un mot, le policier tendit à Pchetchkov son
passeport, dans lequel était glissé un petit papier imprimé, la carte
d’immigration, que Pchetchkov signa avant de gagner l’endroit où étaient livrés
les bagages. Pchetchkov venait d’être autorisé officiellement à mettre le pied
sur le territoire russe.
La salle
de livraison des bagages grouillait littéralement de voyageurs, parlant toutes
les langues de l’univers, et se bousculant autour des tapis roulants. Coincé
entre un groupe d’Arabes moyen-orientaux, revêtus de leurs costumes traditionnels,
et une masse non moins nombreuse, mais plus turbulente, de touristes russes
débarquant, avec femmes et enfants, de leur club de vacances en Turquie,
Pchetchkov, tenant son passeport d’une main, cherchant fébrilement de l’autre, dans
sa poche, sa carte d’embarquement, ne parvenait pas à repérer l’endroit où il
pourrait retrouver son bagage. Après
l’interminable queue du contrôle des passeports, même les tableaux
d’information de l’aéroport, indiquant aux voyageurs l’endroit où seraient
livrés leurs bagages, même ces tableaux s’étaient lassés de l’attente, et ils n’affichaient
plus aucune information concernant le vol et l’avion de Pchetchkov. Pchetchkov
errait comme un malheureux, dans une salle immense, au milieu d’une foule agitée,
pensant confusément au nombre de slips et de paires de chaussettes qu’il lui
faudrait acheter pour terminer proprement et dignement son séjour à Moscou, si
par malheur, comme cela lui paraissait à présent probable, sa valise était
perdue. Homme de peu de foi! Pourquoi perdre si rapidement tout espoir ? Un
peu de courage, que diable! A moitié hagard, à travers des yeux déjà embués de
larmes, et comme dans un mirage, Pchetchkov aperçut quelques bagages reposant
paisiblement à l’écart, ignorés, abandonnés. Dans cet amas de valises, de sacs,
de sangles, de paquets, Pchetchkov reconnut sa propre valise. Miracle de la
providence!
C’est à
ce moment que Pchetchkov poussa un soupir de soulagement.
C’est
également à ce moment que Pchetchkov réalisa que le passeport qu’il tenait à la
main ne contenait plus le petit carré de papier imprimé, la carte d’immigration
qui lui avait été remise lors du contrôle des passeports.
C’est à
ce moment que le voyage en Russie de Pchetchkov commença vraiment.
Il
serait pénible, pour l’auteur de ces lignes, et usant, pour les lecteurs, d’évoquer
dans tout leur détail les efforts entrepris par Pchetchkov à l’aéroport pour se
faire délivrer un double de la « carte d’immigration »
malencontreusement égarée. Cela commence par les recherches ridicules,
insensées, vouées à l’échec, désespérées, proprement vaines faites dans la
salle des bagages pour retrouver, au milieu des tapis roulants, des bagages et d’une
foule surexcitée de centaines de personnes, un morceau de papier de quelques
centimètres carrés. Cela se poursuit par les démarches faites auprès des services
de police, par les réponses souriantes de fonctionnaires russes affables,
malheureusement débordés, par les explications qui étaient données à
Pchetchkov, mais qu’il ne comprenait pas, non pas parce qu’elles étaient
incompréhensibles, mais parce que Pchetchkov n’était tout simplement déjà plus
en état de comprendre.
Au
passage du contrôle douanier, distinct du contrôle des passeports, Pchetchkov,
complètement épuisé, abruti, traînant lamentablement une valise pourtant dotée
de roulettes, se fait arrêter, ce qui ne lui était jamais arrivé au cours de
ses précédents cent cinquante-six voyages,
par une aimable douanière qui lui demande d’ouvrir son portefeuille et
qui vérifie le montant des devises
transportées par Pchetchkov. Impossible de savoir si c’est à la vue du maigre
paquet de coupures garnissant le portefeuille de Pchetchkov, ou si c’est à la
vue désolante du voyageur Pchetchkov
lui-même, mais la douanière comprit rapidement son erreur. Non, Pchetchkov ne
participait à aucun trafic international de capitaux. Percevant en la douanière
un fond d’humanité, sentant l’âme sœur, Pchetchkov s’épanche et lui dit qu’il a
perdu sa carte d’immigration. Elle lui conseille de repartir en arrière, d’aller
interroger les services de police, ceux-là mêmes qui viennent de lui dire
d’aller à Moscou. Pchetchkov bafouille un refus et s’éloigne, il sort
chancelant, il est rattrapé par un autre douanier qui lui signale que son sac à
dos est ouvert, et qu’il est en train de perdre ses affaires. Non, cette
fois-ci, Pchetchkov ne perdra pas ses affaires, il a seulement perdu sa carte
d’immigration. Finalement, Pchetchkov est presque sorti de l’aéroport, il veut
aller sans plus tarder à Moscou. C’est alors qu’il aperçoit un panneau fléché
signalant la présence, dans l’aéroport, d’un bureau du service d’immigration. Ah !
le panneau fléché ! Faux espoir, mirage ensorcelant, illusion trompeuse,
entretenue par les nouvelles flèches que Pchetchkov rencontre dans sa
déambulation, sur son chemin de croix, dans l’aéroport maudit de
Domodedovo ! Pchetchkov suit la flèche, les flèches, il en voit partout,
des flèches, il croit voir des Indiens, mais non, ce sont des Saoudiens dans
leur costume national, et ils ne tirent pas de flèches. Pchetchkov n’abandonne
pas, il prend des couloirs, il change de bâtiment, l’aéroport est immense,
Pchetchkov interpelle et interroge tout le monde, les policiers, les douaniers,
les pompiers, les femmes de ménage, les voyageurs, les Saoudiens, les
Allemands, les Indiens, les cow boys, les autres aussi, et finalement, il ne
trouve pas le service d’immigration qui, sans doute, n’existe plus, ou qui,
alors, est ultrasecret, et qu’il est impossible de trouver.
Quatre
ou cinq heures après l’arrivée de son avion, Pchetchkov se résigne , il
lui faut à présent prendre le train, « l’Aéroexpress » qui doit
l’amener à Moscou. « A l’heure qu’il est - six ou sept heures du soir - ,
le train, il vaudrait mieux l’appeler « l’apéroexpress » »,
pense Pchetchkov. Mais Pchetchkov a mieux
à faire. Il lui faut à présent quitter au plus vite l’aéroport. L’apéro, il le
prendra à l’hôtel. Après le train, il prend encore un métro, et enfin, il
arrive à destination.
L’hôtel
Pékin – Pchetchkov avait réservé une chambre à l’hôtel Pékin – l’hôtel Pékin,
disions-nous, est idéalement situé dans le centre de Moscou, à proximité de
salles de théâtre et de la salle de concert Tchaïkovski. L’établissement est solide,
majestueux, ancien, il a été rénové. C’est un excellent hôtel où Pchetchkov a
déjà fait plusieurs séjours, et qu’il apprécie. Pourtant, curieusement, avant de réserver et avant de cliquer pour
valider son choix, Pchetchkov a passé des heures sur le site Internet de
booking.com . C’est comme si une main invisible retenait le clic de
confirmation de Pchetchkov. Hésitation suspecte. Un signe du destin, peut-être.
Une voix qu’il n’a pas voulu entendre, et qui murmurait sans doute :
« Pas le Pékin, pas le Pékin, pas cette fois-ci, pas le Pékin, pas le
Pékin, … »
Pchetchkov,
qui a repris des forces dans le train, et qui se sent ragaillardi, se présente
à l’hôtel. A la réception, un jeune homme, aimable et souriant, demande à
Pchetchkov sa réservation et son passeport. Pchetchkov s’exécute. L’employé de
l’hôtel lui demande aussi sa carte d’immigration. Pchetchkov explique qu’il a
égaré ce document, et qu’il se mettra en relations avec le service
d’immigration dès le lendemain. Pchetchkov, pauvre naïf ! Comment as-tu pu
croire, imaginer que ton voyage de cauchemar avait pris fin, et que tu allais
enfin pouvoir te reposer au Pékin, à Moscou, en face de la salle Tchaïkovski? N’étais-tu
pas conscient qu’en perdant ta carte d’immigration, tu venais de t’engager sur
le chemin du crime, et de te placer dans l’illégalité ? Heureusement, le
réceptionniste a immédiatement compris, il s’est chargé de t’expliquer qu’il
était impossible de t’accueillir à l’hôtel, que la réglementation était
stricte, et qu’un établissement de la classe du Pékin ne pouvait se permettre
d’accueillir un voyageur ayant perdu, ou disant avoir perdu, sa carte
d’immigration. Inutile de biaiser et de
faire valoir, comme tu as vainement et bêtement tenté de le faire, Pchetchkov, que la chambre était réservée, et que tu présentais
un passeport revêtu d’un visa et du cachet apposé à l’arrivée par les services
de police. Qu’est-ce qui pourrait prouver à l’administration de l’hôtel Pékin
que tu es entré légalement en Russie, Pchetchkov ? Et pour que les choses
soient parfaitement claires, Pchetchkov, faut-il te rappeler que tu devras bien
sûr acquitter une première nuit d’hôtel, compte tenu de l’annulation de la
réservation. A ce sujet, il est inutile de prétendre, sous le prétexte que tu réclames
ta chambre, que tu n’as pas annulé ta réservation. Non, bien sûr, tu ne l’auras
pas, la chambre, ni pour la durée de ton séjour, ni pour une nuit, ni même pour
un quart d’heure, ni même pour une minute. La loi, c’est la loi. Dura lex, sed
lex. Qui oserait encore prétendre que la Sainte Russie n’est pas un état de
droit ?!...
Il est
neuf heures du soir. Les idées se bousculent dans la pauvre tête de Pchetchkov.
Tout lui revient à l’esprit – la carte d’immigration, les flèches, les
Saoudiens, les Indiens, les cow boys, booking.com - , tout revient, mais rien
ne s’éclaire. Le Pékin n’est pas un vrai hôtel. Ils se sont inscrits comme
hôtel sur booking.com, mais y’a pas de chambre au Pékin. Le Pékin, c’est une
base secrète de l’armée soviétique qui prépare des commandos pour envahir
l’Europe occidentale et la France, et pour débarquer en Alaska avant de
conquérir l’Amérique. Khrouchtchev est pas mort, c’est une fable, et
d’ailleurs, on n’a jamais retrouvé son corps au mausolée de Lénine. Et pourquoi
un hôtel en plein centre de Moscou s’appellerait « Pékin » ? C’est
pas possible. Quand Pchetchkov est monté dans l’avion, il partait pour la
Russie, pas pour la Chine. Pchetchkov, épuisé, abattu, écrasé par le malheur, prostré
dans un des fauteuils club du hall de l’hôtel, lance un dernier appel, un appel
de détresse. Il est évacué, délirant, par des amis.
Le
lendemain, Pchetchkov a obtenu un duplicata de sa carte d’immigration, il a
repris goût à la vie, il n’a pas assisté à la conférence sur le rutabaga, il n’a
pas dormi au Pékin, il a rencontré beaucoup d’amis, ainsi que beaucoup de
petits verres de vodka.
Au
retour, Pchetchkov reprend l’avion à Domodedovo, il fait la queue au contrôle
des passeports, il est doublé par une armée de Chinois qu’il n’avait pas remarqués
quand il était à l’hôtel Pékin. Mais ce serait une nouvelle et trop longue
histoire à raconter.
A
présent, Pchetchkov est rentré à Paris. Pour Pchetchkov, tout va bien. Pchetchkov,
de nouveau, pense à Léon. Rien ne prouve que Léon aimait la pêche. Dans
l’esprit de Pchetchkov, une idée commence à germer …