La grande presse, les grands médias forment l'opinion publique, et peuvent à leur aise diffuser l'information ou la propagande. Le vrai journaliste, c'est celui qui doute et qui cherche la vérité, celui qui informe. Alors, si vous vous limitez à "l'information" diffusée par les grands médias, et comme aurait pu le dire Geneviève Tabouis, "Attendez-vous à ne pas savoir ..."
mardi 24 mars 2015
Attendez-vous à ne pas savoir ...: Ukraine : sous le signe de "La Croix" ou de la sv...
Attendez-vous à ne pas savoir ...: Ukraine : sous le signe de "La Croix" ou de la sv...: Edition électronique du journal La Croix, 24 mars 2015, premières lignes d'un article sur l'Ukraine : "... Le 22 février 2014...
Ukraine : "La Croix" et la svastika
Edition électronique du journal La Croix, 24 mars 2015, premières lignes d'un article sur l'Ukraine :
"... Le 22 février 2014, la signature d'un accord de sortie de crise aboutit au départ du président pro-russe Viktor Ianoukovitch, après des mois d'occupation de la place Maidan, à Kiev, par les partisans de l'Union européenne.
Mais ce départ ne marque pas la fin de la crise ukrainienne, dont l'épicentre se décale vers l'est du pays. Des hommes armés proclament fin février l'indépendance de la Crimée fin février. Soutenus par la Russie voisine, qui a mobilisé des dizaines de milliers d'hommes, les insurgés organisent un pseudo-référendum dimanche 11 mai, invitant les populations à se prononcer sur l’« indépendance » des « républiques populaires » autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, alors que l'armée nationale tente de reprendre le contrôle des administrations occupées par les pro-russes..."
En réalité, l'accord de sortie de crise, signé à Kiev le 22 février 2014, et approuvé par les ministres français et allemand des affaires étrangères, a immédiatement été réduit à néant en raison de l'opposition violente des éléments les plus extrémistes du Maidan, et des évènements tragiques qui se sont alors déroulés à Kiev, et qui ont entraîné de nombreuses victimes, en particulier parmi les policiers, visés par les tirs de snipers.
Cet accord ne prévoyait nullement le départ du président Yanoukovich, mais des élections présidentielles anticipées avant la fin de l'année. Yanoukovich n'a pas quitté le pouvoir en application de cet accord, mais à la suite de la rupture de cet accord. Menacé de mort, il a tout simplement pris la fuite pour échapper au sort que lui réservaient les "démocrates ukrainiens" qui se sont ensuite emparés du pouvoir, et qui ont immédiatement adopté des mesures antirusses qui ont embrasé l'Est du pays.
Quant au référendum sur l'indépendance de la Crimée, référendum dont personne, sauf les faucons américains et leurs alliés, ne peut sérieusement contester le résultat, il est totalement distinct du vote qui a ultérieurement été organisé non pas en Crimée, mais dans l'Est de l'Ukraine, malgré l'opposition de Vladimir Poutine et des autorités russes.
On pourrait être tenté d'accuser le journal La Croix de mensonge ou de désinformation, mais devant un tel galimatias, on est pris d'un vertige et d'un doute. La bonne propagande est un art subtil, fait de vérité et de mensonge. D'évidentes contrevérités ne peuvent avoir qu'un effet opposé à la propagande recherchée. Est-ce à dire que le journal La Croix serait en définitive à la solde du Kremlin?
Mystère de "La Croix".
Plus sérieusement, il nous faut signaler et souligner l'excellence de l'émission récente ("Ce soir ou jamais", du 11 mars dernier) de Frédéric Taddei, consacrée au conflit ukrainien, en raison même des qualités et de l'autorité de ce journaliste qui, dans les débats qu'il organise, assure le respect de la contradiction, et permet à chacun de s'exprimer.
Un seul couac dont Taddei ne saurait d'ailleurs être tenu responsable : le débat a été précédé par la diffusion "d'images d'actualités", faisant apparaître "l'invasion des chars russes" en Ukraine, mais ces "images" portent elles aussi, dans l'angle de l'écran, une croix.
Il s'agit en fait de la croix gammée, de la svastika faisant partie de l'emblème du bataillon ukrainien Azov, composé de ces anciens manifestants pacifiques du Maïdan, "partisans de l'Union européenne", dont nous parle le journal La Croix.
Il est possible de regarder sur le site de la chaîne une rediffusion de cette émission, mais les images à la svastika ont été supprimées!
"... Le 22 février 2014, la signature d'un accord de sortie de crise aboutit au départ du président pro-russe Viktor Ianoukovitch, après des mois d'occupation de la place Maidan, à Kiev, par les partisans de l'Union européenne.
Mais ce départ ne marque pas la fin de la crise ukrainienne, dont l'épicentre se décale vers l'est du pays. Des hommes armés proclament fin février l'indépendance de la Crimée fin février. Soutenus par la Russie voisine, qui a mobilisé des dizaines de milliers d'hommes, les insurgés organisent un pseudo-référendum dimanche 11 mai, invitant les populations à se prononcer sur l’« indépendance » des « républiques populaires » autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, alors que l'armée nationale tente de reprendre le contrôle des administrations occupées par les pro-russes..."
En réalité, l'accord de sortie de crise, signé à Kiev le 22 février 2014, et approuvé par les ministres français et allemand des affaires étrangères, a immédiatement été réduit à néant en raison de l'opposition violente des éléments les plus extrémistes du Maidan, et des évènements tragiques qui se sont alors déroulés à Kiev, et qui ont entraîné de nombreuses victimes, en particulier parmi les policiers, visés par les tirs de snipers.
Cet accord ne prévoyait nullement le départ du président Yanoukovich, mais des élections présidentielles anticipées avant la fin de l'année. Yanoukovich n'a pas quitté le pouvoir en application de cet accord, mais à la suite de la rupture de cet accord. Menacé de mort, il a tout simplement pris la fuite pour échapper au sort que lui réservaient les "démocrates ukrainiens" qui se sont ensuite emparés du pouvoir, et qui ont immédiatement adopté des mesures antirusses qui ont embrasé l'Est du pays.
Quant au référendum sur l'indépendance de la Crimée, référendum dont personne, sauf les faucons américains et leurs alliés, ne peut sérieusement contester le résultat, il est totalement distinct du vote qui a ultérieurement été organisé non pas en Crimée, mais dans l'Est de l'Ukraine, malgré l'opposition de Vladimir Poutine et des autorités russes.
On pourrait être tenté d'accuser le journal La Croix de mensonge ou de désinformation, mais devant un tel galimatias, on est pris d'un vertige et d'un doute. La bonne propagande est un art subtil, fait de vérité et de mensonge. D'évidentes contrevérités ne peuvent avoir qu'un effet opposé à la propagande recherchée. Est-ce à dire que le journal La Croix serait en définitive à la solde du Kremlin?
Mystère de "La Croix".
Plus sérieusement, il nous faut signaler et souligner l'excellence de l'émission récente ("Ce soir ou jamais", du 11 mars dernier) de Frédéric Taddei, consacrée au conflit ukrainien, en raison même des qualités et de l'autorité de ce journaliste qui, dans les débats qu'il organise, assure le respect de la contradiction, et permet à chacun de s'exprimer.
Un seul couac dont Taddei ne saurait d'ailleurs être tenu responsable : le débat a été précédé par la diffusion "d'images d'actualités", faisant apparaître "l'invasion des chars russes" en Ukraine, mais ces "images" portent elles aussi, dans l'angle de l'écran, une croix.
Il s'agit en fait de la croix gammée, de la svastika faisant partie de l'emblème du bataillon ukrainien Azov, composé de ces anciens manifestants pacifiques du Maïdan, "partisans de l'Union européenne", dont nous parle le journal La Croix.
Il est possible de regarder sur le site de la chaîne une rediffusion de cette émission, mais les images à la svastika ont été supprimées!
Inscription à :
Articles (Atom)